L'ennui , mon moteur créatif

Depuis plusieurs mois, les idées fusent.

On me demande souvent : « Mais comment tu fais pour imaginer tout ça ? Pour créer autant ? »

La réponse est simple.

Je crée de l’ennui. Volontairement.

J’ai arrêté de remplir chaque silence.

Le matin, plus de musique en fond ni de tv .

Je laisse mes pensées s’étirer.

Dans la rue, j’ai rangé mes écouteurs.

Et surtout, dans le train, dans le tram… j’ai cessé de m’isoler.

Encore ce matin, j’ai eu ce réflexe : sortir mes écouteurs, me couper du monde.

Mais j’ai choisi autre chose.

J’ai choisi d’accueillir le vide.

D’écouter ma fatigue.

De laisser l’ennui s’installer.

Et dans cet espace, tout s’ouvre.

Un trajet de 45 minutes devient un terrain fertile.

Une conversation inattendue avec une dame lumineuse.

Des regards échangés, des sourires esquissés.

Des émotions qui circulent.

Une to-do list qui s’éclaire.

Et une nouvelle idée de projet pour 2026 qui surgit, comme une évidence.

C’est fou ce que le silence révèle.

Ce que l’ennui permet.

Ce que l’absence de bruit fait émerger.

On croit souvent que l’inspiration vient du mouvement, du bruit, du faire.

Mais parfois, elle naît dans l’immobilité.

Dans le rien.

Dans ce moment suspendu où l’on n’attend rien… et où tout peut arriver.

Créer du vide, c’est créer de l’espace pour soi.

Pour ses idées.

Pour ses intuitions.

Pour les rencontres fortuites et les pensées qui n’auraient jamais vu le jour autrement.

Alors oui, j’aime l’ennui.

J’aime le silence.

J’aime ces moments où je ne fais rien… et où pourtant tout se crée.