Simplicité
On voudrait nous faire croire que le bonheur se mesure à une taille 36, au dernier legging tendance, à une famille parfaite, un loft lumineux, au canapé qu’on voit partout, ou encore au dernier smartphone. Que le sens de la vie se résume à l’apparence et aux biens matériels.
Et pourtant… dans cette société ultra-connectée, c’est là qu’on se déconnecte le plus de soi.
Depuis mon retour, je retrouve mes vraies connexions : mes sensations, mes élans.
Le calme d’une vie simple, mais infiniment riche.
Je peins. Je lis. Je mange. Je dors. Je retrouve mes élèves. Et je recommence.
Je regarde la nature évoluer dans mon petit village, j’observe le temps qui change, cette impermanence rassurante qui nous rappelle que tout passe.
À Bali, j’ai fêté mes 38 ans. Je me sens hors du temps.
On me dit souvent que je ne fais pas mon âge… et on me demande mon secret.
Et si c’était simplement ça : accepter la vie comme elle vient, accueillir les émotions au lieu de me battre contre elles.
Avant, je luttais contre la vie. Aujourd’hui, j’ai appris à danser avec elle.
Mon ventre ne se serre plus, mon visage se relâche, mes épaules se déposent, mon cœur ralentit.
Vieillir sereinement, c’est choisir la simplicité et l’accueil.
Je ne fais plus de sport à outrance.
Je choisis des mouvements doux, respectueux de mon rythme.
J’accepte mes quelques kilos en trop sans les combattre.
Et je refuse certains contrats, préférant vivre avec moins plutôt que de m’engager dans ce qui ne m’anime pas.
Je choisis ce qui me nourrit vraiment, pas ce qui me manipule ou m’épuise.
Oui, je stresse encore. Je râle, je m’agace.
Mais ça ne dure pas.
Je regarde plus loin. Plus profond.
Je ris de mes réactions, je contemple le chemin parcouru.
À 38 ans, on me demande si je vais avoir un mari, des enfants.
Comme si c’était ça, l’accomplissement absolu.
Mais sous cette injonction, il y a le poids d’une société qui te fait croire que si tu n’es pas mariée, tu n’es pas “normale”.
Et pourtant, tant de gens souffrent dans des rôles qu’ils n’ont pas choisis pleinement.
Pour moi, accompagner sa vie, c’est s’aimer avec justesse, être en paix avec soi et comprendre les règles du jeu.
Et si un jour la vie place sur mon chemin un homme, un enfant…
Ils ne seront pas là pour me réparer, ni pour remplir un vide émotionnel.
Ils seront là pour m’ouvrir à une autre dimension, m’offrir d’autres sensations.
Comme je le dis souvent : la cerise sur le gâteau. 🍒
J’ai construit des fondations solides.
Alors aujourd’hui, je fais des choix pour ne pas tout ébranler sous prétexte qu’il faudrait “faire comme les autres”.
Et si ce texte résonne en toi, même un peu...
Si tu sens ce frisson du lâcher-prise, ce souffle qui invite à revenir à l’essentiel…
Sache que tu n’es pas seule.
On peut choisir de vivre autrement, avec plus de douceur, plus de sincérité.
On peut déconstruire, reconstruire, et avancer à son propre rythme — loin du bruit.
Et parfois, juste lire que quelqu’un d’autre s’autorise à le faire…
Ça ouvre un chemin, aussi discret soit-il 🌿